[Couplet 1 : Lino]
Je me méfie de leur amour tu sais, cet enfoiré tient rarement parole
J'méprise ma haine c'est drôle, dans son film j'ai toujours eu le bon rôle
Je hais ton sourire autant que mes larmes
Je hais courir après des chimères parce qu'elles riment avec mourir, j'connais les armes
J'emmerde la mort, elle sourit toujours aux meilleurs
Amer, je crains le bonheur, cet enfoiré crèche loin de nos blocs
L'égalité j'la hais aussi cette pute trop miskine
Je l'ai vu brailler dans les meetings, elle a une tronche de skin
J'maudis vos guerres sales comme de la connerie, avec un flingue je viens frapper
Parce qu'on l'a violée trop souvent, je m'en fous d'ta paix
Je hais la rue, cette garce a emportée trop des nôtres
Escortés dans des sacs, affranchis certains, enfermés les autres
Tu hais mes vérités, elles blessent, t'as peur de les voir envahir
Je hais vos promesses, ici y'a que l'argent qu'on aime haïr
Je hais cette tristesse dans les yeux de ma mère
Ça me rappelle qu'à chaque fois que je pèse j'accélère le jour de ma mort
Trip amer comme à Gomorre, les soldats maquent le [bruit ? bleu ?] du ciel
Et les sceptiques se changent en statue de sel
La bonne voie c'est celle qui fera de nous des vrais putains d'hommes
On est des mômes malgré nos poils sur la ... et sous les aisselles
Ose, bénis le beat, loue le seigneur, mon rap : un missel
Crime, flow, crache missile, et crame la SSL
Je hais ces schmitts, et toussant sur mon trottoir
Ça me rappelle que pour le pardon il est trop tard
Je hais ce shit dans mon crâne, cet alcool dans ma boisson
Ça me rend cool et ça retarde la révolution
Quelle solution pour ces gosses quand le diable braque une autre âme ?
Si la violence les touche plus, essaie une autre arme
Parfois un silence vaut 1000 mots, un lyrics mille douilles
Je hais ton Hip-Hop il a plus de couilles
Une fine ligne entre gloire et vie fausse
J'avais plus de soces avant que j'signe, avant que le ciel m'exauce
Dessine mon destin à l'encre de mes vices
C'est nos erreurs qui construisent les prisons de nos fils
Les potes font office de thérapeutes, c'est le même scénar' que la veille
Narguer le sort, éclater le spliff et laisser le cul de la vieille
C'est naze comme de se dire "merde, ça ira mieux demain"
Dieu est seul juge, on se retrouvera à la croisée des chemins
[Refrain x2]
La haine ça revient comme un boomerang
Un cri d'flingue, un gros boom boom
Un flot d'rimes dingues, je suis chargé quand j'écris
J'en veux au monde entier et aux chiens à l'abri
Des balles et du bruit, des bombes, on paie l'prix
[Couplet 2 : Calbo]
Y a plus d'respect ici, tout s'paie
On attend encore que la roue tourne mais le Monde appartient toujours au mec le plus suspect
Tout se sait ici, je hais leurs putains d'vices
Rester c'est tester la patience d'un pays où j'suis détesté
Je haie leurs discours bidons et tout le reste
Leurs fausses infos, leurs mains tendues infestées par la peste
Dans la rue on a tous les mêmes regards fiers
[D'faire parti du troupeau d'ces tarbés d'mecs aux œillères ?]
Il manque une 'tasse pour qu'on y passe tous
J'vous baise tous les traîtres et les [bouff' ? pouff' ?] qui m'inondent le dos d'bastos
J'ai hais ces espaces vides dans mon CV
Mais ça ne pas empêché d'avancer, rester, jamais céder
Non, le savoir est une arme qu'on a pas encore pressée
Et cesser d'se battre c'est comme signer son acte de décès
On s'enfonce, s'renferme, on a tous le même comportement
On paie des taxes bidons, impôts n'importe comment
Se laisse emporter, dans l'flot d'mensonges on perd pieds
Toutes leurs promesses au contact de l'air volent comme du papier
Parier c'que vous voulez, y aura pas d'gagnant
On finira tous la bouche ouverte couché dans le même panier
Je haie les bourreaux de mômes, pour eux pas d'pardon
J'espère qu'on les aura tous mais putain ils sont partout
Il m'faudrait plus qu'un morceau pour crier toute ma haine
Mais j'sais pas si ça vaut la peine, j'sais pas si ils veulent changer nos problèmes
Y a trop longtemps qu'ça dure, y a trop longtemps qu'nos murs sont sales
Et que notre avenir s'obscurcit, mec j'te jure
La rage m'aide à avancer, foncer, m'oblige à penser
Avant d'me lancer dans des actes insensés
J'pensais qu'elle m'aurait détruit à petit feu
Mais aujourd'hui quand j'fais l'bilan : j'ai une baraque et un tit-pe
[Refrain x5]