Elle est inquiète, me sens prisonnier de la galère
Trouver du taff, comment lui dire que ça baisserai mon salaire ?
Heureusement j’ai pas de sœur, les petites sont fesses à l’air
Les bleus te massent les couilles avant de déclarer: "fausse alerte"
J’vais t’épater même si j’ai pas pris neuf balles
Le public est bluffé parce qu’au micro, ça bluff pas
Je vise la plume à Percee P, pour ça faut pas que je me précipite
Inspirez si j’apprécie le beat. Jamais loin du précipice
Authentique, si t’es un vrai, tu peux le sentir
Demande à mes gars si je suis en train de mentir
Les armes ont brandira si y’a besoin de les brandir
Marginal, j’ai vieilli avant de grandir
Mon concurrent, c’est moi-même
Hier ils me mettaient à l’écart, aujourd’hui, je le fais moi-même
Mentalement pas réparé, dorénavant préparé
Mauvais élève, j’aime souligner ce qu’ils aimeraient barrer
Dissident, on s’en bat les reins des élections
On sera jamais totalement droit comme une queue en érection
J’voulais la paix, on m’a dit : « C’est la guerre », Johnny Mad Dog
J’ai les poches pleines, ouais vu que j’ai les mains dedans
Départ à la mer, dés qu’on est refait, on les fuck
Mon mirroir est fissuré, je suis le reflet de mon époque
Ni un grand chanteur, ni un enchanteur
J’ai trop d’artères bouchées pour être un enfant de cœur
J’essaie d’éviter l’autopsie, achète ma ‘teille au proxi
J’baise les habitants de Neuilly, surtout Koxie
Mon vécu, c’est juste les galères d’un gars libre
Ça s’appelle « Arme Blanche », pourtant c’est du gros calibre
C’est rude à Paris même si tu dames au Léon
Si tu veux un bon appart’, il faut qu’tu t’appelles Napoléon
L’avenir me dit rien de bon du tout
J’suis au fond de la classe, au fond du bus, au fond du trou
Tu m’as connu y’a six ans, tu vas être surpris du changement
Remonte jusqu’à la genèse, tu verras que les anges mentent
2007, XXX, à la barraque, ça bouillonne
J’ai la touffe, les petits de la tess m’appellent Puyol
Si y’a des trucs sales à faire, j’t’assure on les fera
Y’a ceux qui ont la petite sourie et ceux qui ont les rats
Les rêves d’un gosse, des bandes uniquement d'où il vie
Y’a les rents-pa chez Tati, les fistons chez Louis Vui’
Charbonner des heures là où le soutien est désert
Sans argent, j’ai volé pour me donner des ailes
La confiance, un suicide, Tiens-le toi pour dit fils
Les intérêts nous unissent, les mêmes intérêts nous divisent
Oublie ce que les gens pensent
Les street-club quand t’es anonyme c’est honteux, quand t’es une star, c’est tendance
L’existence, une salope dés qu’elle quitte le stade de fillette
Loin de la gentillesse, d’une daronne antillaise
J’raconte une histoire, les autres racontent des histoires
Le seul aliment que je compte savourer, c’est la victoire
Un jour, j’ai trouvé le hip-hop, je ne sais pas où
Le délire prend de l’ampleur, des amis d’enfance m’appellent Bazoo
Laisse, recul toi et tous tes scars-la
Tu voudrais mon niveau ? Inscrits-toi au cours d’escalade
Le temps a opéré, la street a validé
Le tsunami qui arrive, à présent, t’en a une vague idée
On aime la paix, regarde nos foulards
Si tu veux ni du shit, ni des ennuies, je vois pas ce que tu fous là
Rouler en groupe, c’est facile : moins de seize à gratter
Un peu comme ce wack MC qui grâce au pèze a gradé
La télé vend du rêve pour garder les civils au calme
Ok, j’suis pas le meilleur mais je le deviens si Lino cane
Donne ma vie à ceux qui suivent entre le cimetière et le Bercy
La précise différence entre le « ci-mer » et le « Merci »
Le rap, c’est pas de la musique : c’est beaucoup plus
Me suit peu importe le transport, métro ou bus
Mon public est plus agé que moi, ton public est moins agé que toi
Ex-pute, pseudo-pote, condé sur ma trajectoire
Ça vit en France et ça immite le gang des Pirus
Fuck la droite, fuck la gauche, pas pour ça que je vote Bayrou
Sans sucer, je m’en sortirai
Le game a la diarrhée : tu rentres et tu ressors direct
Lorsqu’on me rappelle mes défauts, j’me braque
Si tes bijoux, c’est pas des faux, j’te braque
Au lieu d’agir, je me complains de ma perdition
Tu trouveras pas de note d’espoir sur nos partitions
Vodka, rhum, sky, absynthe, ignore la crise de foie
J’te mets au courant grâce à ma prise de voix
Vous serez mort avant que je nachave
J’perce pas car j’ai des couilles, eux ils ont que de la chatte