"Fuck you, fuck you
Fuck you, fuck you
Fuck you, fuck you
Fuuuck you
Fu-fuck you fuck you
Fuck you fuck you
Fuck you -ou -ou
(Fuck you... Iblis... Fuck you... Iblis...
F-f-f-fuck you)
Ouaich ma gueule, ouaich frelot, ouaich ma couille
Une ombre et une faux planent au d'ssus d'nos cous
Une créature sombre de ses ailes nos cités recouvrent
Les démons volent nos médailles et nos coupes
Une guerre secrète a lieu
Je l'entends rapp'ler ses troupes
Je connais son meilleur coup
Rendre le bien et le mal troubles
Il pisse sur nos âmes et aime diluer le discernement
Son art de la guerre c'est l'détournement
La rivière où il pêche est dans les veines des vilains garnements
Il les enrôle et leur promet les plus beaux ornements
Et du jour au lend'main
Ben, tu vois des gamins qui arrachent des sacs à mains
Et volent l'arme à la main
Et sous une cagoule
Ils s'engrainent, font les mabouls
Même pas 14 piges, dans leur tête, c'est déjà Kaboul
On pété un câble, leur royaume est une cave
Un endroit ou ça baise, boit et bédave
À l'affût du prochain coup, leur visions s'obscurcissent
Ils ont hypothéqué leur mort, leur vie est en sursis
Ils se disent "c'coup ci, rien à foutre si j'dessoude"
Ils descendent à Esso avec un gun à la Clint Eastwood
Leur drogue, c'est l'adrénaline
Le ble-dia les guide
Il presse la détente et fait sa première victime
C'est trop tard un pas est franchi, tombé dans le gouffre
Une âme fragile est fauchée, toi le diable, fuck you
(Fuck you... Iblis... Fuck you... Iblis...)
Nos cités et nos halls sont une terre fertile
La créature le sait et elle vole au d'ssus d'la ville
C'est un vivier de gens en mal être
Déprimés, perdus
Et le diable, malhonnête, en a beaucoup eu
Il sort son miroir aux alouettes
Et fait croire à des gloires funestes
Il y a du sang dans l'kleenex
C'est celui d'ce MC qui vient d'se prendre une patate
J'raconte c'couplet à l'envers car parfois l'passé te rattrape
Donc ce jeune en pleine gloire, vient de se prendre une droite
Devant tout le monde en boîte, venu fêter sa gloire
Il vient juste d'être disque d'or
Grâce à des rimes criminelles, il est d'jà presque mort
Mais je vous explique d'abord
Ce mec, est un jeune qui est né
Dans une té-c peut-être, mais d'une famille blindée
Il a toujours renié, son côté français
Parc'que ça fait mieux d'être bronzé quand tu veux rapper
Donc du mal il fait l'apologie
Devient trop logique
Plus je fais ce genre de zic
Plus je, plus je fais de fric
Mais son succès est un compte à r'bours
C'est juste le calme avant Pearl Harbour
Ses textes font du mal pendant qu'il savoure
Le diable fait ses boosts, l'accompagne au tambour
Fuck you... Fuck you...
(Fuck you... Iblis... Fuck you... Iblis...)
C'est pas un clip, pas un film, pas un fantasme
Quand je rappe, pas de masque, pas de fantasque
Le diable a ses fantassins
Une armée de sbires aux désirs malsains
Qui peuvent noyer tes rêves au fin fond d'un bassin
Ou tuer ton courage avec un silencieux, un coussin, cousin
Méfie-toi, on est tous des anges
(Et le diable nous déplume comme des poulets et nous mange)
Gare à ses phalanges
Range la tienne, n'lui serre pas la main
Il te propos'rait une danse, c'est un gros malin
Et je te mets en garde
Car dans les halls d'immeubles, halls de gares
On est tous vulnérables, hein les gars ?
Qui n'a jamais pensé à basculer, dire "allez vous faire enculer"
Foncer dans l'mur, ne jamais reculer
Ne plus rêver d's'envoler, brûler ses ailes soi-même
Partir en couille sur un coup de tête, fuck les problèmes
Que le Grand nous en préserve
Les histoires et les vies de nos héros nous servent
Disiz, disciple de Malcom X, Martin Luther King, Guevara, Gandhi
J'suis plus fort que vous tous, pas b'soin d'faire le bandit
Plus tu rappes pour les petits, plus mon discours grandit
J'les sauv'rai et glorifie à vie l'inverse de ta merde
Iblis, j'ai l'image et la verve
L'amour est mon eau d'Cologne
Si t'es sociologue
Même un couteau sous la gorge, j'continue à mordre
J'connais les codes de la rue, j'connais les dogmes
Le diable a ses hordes, mais je m'en vais les tordre
Et j'ai r'marqué, qu'on m'a r'marqué
Dieu comme bodyguard, personne va me maquer
Quand j'reviens du bled, gri-gri sous la doudoune
Toi le diable, fuck you, pas de doute, "Waridoune"
(Fuck you... Fuck you... Fuck you... Fuck you, fuck you...
Fuck you...)