‘’Que signifie tout ceci ? Et que veulent dire ces étranges gravures sur les murs ?
Tu as de la chance, je suis le dernier à pouvoir te lire le vieux langage, à faire parler pour toi tous ces oiseaux muets qui t’étonnent, les lisant sur les murailles comme dans un livre’’
[Freeman]
J't'offre pas mon r'gard, t'es ma meilleure garantie
C'est pas que j't'aime pas, dehors trop m'aime pas
J't'ai pris bras droit, on m'a dit bats-toi
C'est c'que j'ai fait dans c'foutoir et c'est pas ma voie
J'ai vu qu'y'avait trop d'tox, trop d'putes, trop d'traîtres
Trop d'mal, trop d'fables, trop d'sales, trop foire
Trop d'poires, trop d'vols, trop d'jeunes, trop d'peine
Trop d'flingues, on t'rend hommage
[Akhenaton]
J'ai approché de vous comme un spray, une teinte chrome
Mon tort, j'ai tourné l'dos, ma vie j'l'ai vue bonne
Horloge de mes heures dispersées, parfois d'face
Forcé par la canine, j'vous ai embrassé
Gratter par la lame d'un opinel ignoble
Dans l'rôle, de la schnouf, étalé dans l'aluminium
Striée en sillons sur la table d'un guillaume
A vos pieds, cimetière de mes piles au lithium
[Shurik'n]
Pourquoi, j'ai forcé tant d’fois, à supporter ma rage, observateur
Sage enduit de plâtre qui insulté et outrage violemment convoite
Témoin des discussions tardives et secrètes d'échanges
Bref d'coup d'œil furtif, de têtes qui s'tournent toutes en même temps
Un ange passe laisse une trace plus belle qu'un mégot qu'on écrase
Ou qu'une face qu'on plaque sur la tienne la haine
Ça te gêne que la nuit revienne
Qu'à nouveau sur toi l'amour se déchaîne
[Refrain] (X2)
Action, frisson, mur, tesson
Friction, gros son, mur, pulsion
Tension, vision, placide mur
Vestige d'illusions
[Freeman]
Ses 2 mains, son front appuyé sur toi, yeux clos
A g'noux l'enfer l'tient par son laxisme
Parfait, dégain l'est, ici les cœurs sont bien laids
Regardez-les, qu'il voit crever doucement
Qui bouge, qui laisse sa trace avec un geste bon
Qui s'mouille, qui brise sa cloison l'poison
Ils passent d'vant toi, sans voir qui y'a autour
Enfin ! Ils évitent, donc, j'en parle à travers Shure
[Akhenaton]
Havres d'âmes à la dérive, auréoles glauques
Murs mastoc, s'imposent comme seigneurs de ces blocs
Tatoués ou gravés jusqu'à la moelle opaque voile
Scellant l'intimité de nos proches, comme une vivante toile
Et mille chocs, façonnant vos visages
Empêche mes yeux de parcourir le paysage
Combien d'fois ai-je écrit mon idéal sur c't'héritage ?
Stériles larmes, art sacré, traits véritables
[Freeman]
J't'ai toujours eu, à côté d'moi, ici l'haïtiste
Impossible d'me lever ça, c'que l'on piste
L'vicelard, fils, vise l'artiste, peace des abysses
J'ai gardé un coin d'toi, dans mon cœur
C'est lui qui t'parle, j'ai qu'ça et ça s'ressent sale
Comment veux-tu que j'perde ça ? J'ai tissé ma toile
A travers ton r'gard, fuck les ronflards
C'est avec ma plume, que j'vois, que j't'ai quitté trop tard
[Refrain] (X2)
[Shurik'n]
Combien de gars t'as vu passer, hagard cassé sur tes flans
S'appuyer tirant l'chariot rouillé pliant sous leurs vies empilées
De cars bondés de monde, mais chacun dans le sien, de bandes de mômes
Dont l’sourire éclaire la journée du plus dur des hommes
Comme ceux qui te donnent le tournis, viendra ? viendra pas ?
Heureusement ses potes le voient pas
Et toi tu parles pas, ton cœur bat au rythme des gens
De leurs pas de leurs vies, de leurs choix
Ton rictus, ironique cette nuit personne ne le verra
[Akhenaton]
Dites moi combien d'amants se sont aimés, cachés dans vos alcôves
Doucement, violemment, riches ou pauvres
Clique fauve, nuit folles, miradors de la faune
Profondes racines, de ces lignes, qui coupent nos paumes
Combien d'affiches vous ont salis
Comme si votre âme était à vendre, ont-ils une once de rectitude ?
Droits, murs, témoins de ma sombre solitude
Savent bien, qu'on peut devenir con par habitude
Combien de pas ont caressé l'bitume, exactitude
Ils savent qui à Reïf et qui tue
Live in situ, gloire et lassitude, avis brut
Pourquoi la rue est elle ainsi pute ?
[Shurik'n]
T'aurais pu être autre chose j'sais pas, un abri bus
T'aurais un banc, au moins tu lècherais pas la semelle de tous les gus
A qui tu coupes les ailes qu'pour ça que ça picole et qu'l'ivresse
Les ramène vers toi souvent de façon moins drôle
Processus maudit rituel planétaire rude adversaire marquage sévère
Pour toi, ces quelques vers entre pisse et bris de verre, salutaire
L'amour s'grave au cutter l'espoir entame ta pierre
Comme les balles des faits divers, et les armes d'hiver
[Refrain] (X2)
[Samples]
‘’A travers les rues de la ville’’
‘’ces vérités sans oxygène’’
‘’S’échapper des rues sales et des flaques d’urine’’
‘’On est fier de rien’’
‘’Tant d'secrets, d’énigmes à à percer’’
‘’j’ramène le rap à la base’’
‘’Iota, Alpha, Mu’’