[Couplet 1 : Lucio Bukowski]
Les vrais savent que "les vrais" ne savent rien du tout, donc ferme ta gueule
J'file des bombes aux jeunes, comme un père tagueur
Les petites averses frétillent quand l'orage dort
Les puristes, comme les néonazis, ont raté leur âge d'or
Niquez vos réseaux de mac et geisha
T'as l'bras long, et ça m'fait une belle jambe comme Garrincha
J'arrêterai d'pé-ra quand plus rien n'sortira
D'ici là, j'les aurai tous bombés, je suis une sorte d'IRA
Un DA sans capote t'aidera à faire ton trou
Les murs ont des oreilles, donc ils n'écoutent pas c'que fait ton crew
J'fous ma ceinture d'explosifs au cœur d'un tas d'artistes
Crèverai pauvre mais mes gosses toucheront les royalties
Rien à foutre, j'préfère la marche depuis l'CP
Pendant qu'ils refusent l'appel de leurs âmes en PCV
Étroit dans vos têtes, milliers d'connards sur un pers'
Vous n'êtes que des Eric Zemmour montés en sens inverse
[Couplet 2 : Missak]
Hop là, j'suis bien dans cette époque, moi
T'es un enculé comme Guerlain, j'suis un enfoiré comme Goldman
Normal, on vient tirer leurs putes sans aucun port d'arme
J'rêve qu'la guillotine revienne à la mode comme Jordan
J'fais des vidéos comme Norman ou Jhon Rachid
J'porte la mif dans mon cœur, pour ça, j'm'organise
J'mords pas à l'hameçon, j'bosse grave, me porte pas l'ain
J'porte ma vie comme un costard, et j'fuck Marine
Salope, trop cheum pour arrêter l'rap
Pour acheter leurs vues sur YouTube, ces cons vont braquer des snacks
Nos darons viennent de pays pauvres, nous, on a tendance à trop manger
On s'bouge pas comme Beyoncé quand Jay Z s'est fait Solanger
J'ai la coupe à Jason Statham, la coupe à Zidane
J'ai perdu tous mes veu-ch à force d'entendre chialer Vitaa
Mes bons sentiments voudraient être libérés comme la brigade
Mais ils existent pas, comme l'utilisation du mot "zy-va"
[Couplet 3 : Lucio Bukowski]
J'viole tellement de MCs que j'peux plus être contre le mariage libre
Ils se ressemblent tous, comme des bandes de Mariachi
L’ego-trip, c'est comme les larmes : on y revient toujours
Si j'baisse les bras, ça fera des larsens dans les retours
Ils mettaient pas un billet sur nous, ouais, mais les paris s'perdent
Après ça, tu situes bien Lyon sur un planisphère
Encore vingt ans avant d'trouver mes skeuds au rayon culte
Pendant que, comme Van Gogh, le grand public tend son oreille aux putes
Han, L'Animalerie déboule et pète les genres
On circule de bouche en bouche comme une vieille légende
Ils ont les millions sur YouTube, et nous l'talent
Immortels, sans académie, on saoule ta langue
Tu nous attends chaque mois comme ton RSA
J'donnerai tout sauf mon cul comme Mère Teresa
Texte, prod, flow, scène : on vous pète le fion
On est des vrais caïds sur la vie d'ma tête de Lyon
[Couplet 4 : Missak]
De surcroît, j'les surprends car j'suis sûr d'moi
C'est sûrement que j'les surpasse, oui, c'est sûr car ces fils de pute font du surplace
Donc c'est sur moi qu'ils vont cracher des trucs sournois quand ça stagne
Qu'ils baisent leur mère en mode tournoi, j'finis l'taf et j'prends la gagne
Et je vis comme tel
J'commence à m'faire vieux comme la chatte à Neve Campbell
J'veux vite qu'on m'paye, comme ça j'évite qu'les flics m'enferment
Quand j'dis que j'ai du monde derrière moi, j'te parle de distance, mec
L.Y.O.N. : la puissance même
La chillance, khey, c'est d'faire des thunes avec c'que j'aime, je chie dans l'reste
C'est cuit dans c'game, j'fais le bilan quand j'y pense
Et j'me dis qu'en fait j'ai d'immenses sentiments en leur détruisant l'sexe
J'vais leur faire du freefight, rien à foutre de FIFA
Rien à foutre d'être aussi malsain que l'ensemble de Pigalle
Que Dieu m'préserve du SIDA, que Dieu m'réserve des miracles
Ils vont lire leur putain d'avenir dans une boule de Missak