[Couplet 1]
Un peu d'pognon, un peu d'travail, un petit crédit, un peu d'répit
Un peu d'poisse, un peu d'chance, un peu d'patience, un peu d'vacances
Un peu d'sexe, un peu d'amour, un peu d'soupirs, un peu d'sourires
Un petit bambin qui ne fait qu'grandir, un peu d'galères, un peu d'colères
Un peu de vide dans le frigidaire, un peu d'insultes, un peu d'trafic
Un peu d'fatigue, et deux-trois fautes, et deux-trois fautes, et deux-trois fautes
Un peu de taule, un peu d'mépris, un peu de mort, un peu de vie
Un minimum, un minimum, un minimum
C'est le retour d'la crise, le revers d'la médaille
Les caisses vides le disent, tout l'monde est sur la paille
Essayant tant bien qu'mal de joindre les deux bouts
Garder la tête haute, rester debout
Les écarts se transforment, deviennent des falaises
Sensation de vertige, le malaise pèse
Dans la balance, le cul ente deux chaises
Balloté dans tous les sens
Petit boulot, faut l'accepter
Crédit sur l'dos qu'on s'est pété
Inégale répartition des richesses
Dis-moi, c'est ça la modernité?
Le stress est de mise, on avance sans balise
Sur la chance beaucoup misent, il y a peu de surprise
Pour fuir le chômage, fuir son emprise
L'Etat désengage et le peuple s'enlise
[Refrain]
J'appuie sur pause, analyse les choses, les dérives les causes
J'me bats comme tous ceux qu'on écrase
Les ouvriers, les petits commerces, les temps partiels, les RMistes
Etudiants pauvres, les petites retraites, les immigrés, les SDF
La rue en cause, trouve les portes closes, des questions se posent
On nous sort toujours de belles phrases
Les ouvrier, les petits commerces, les temps partiels, les RMistes
Etudiants pauvres, les petites retraites, les immigrés, les SDF
[Couplet 2]
Pommes de terre encore, conserves alimentaires
Seulement le 15 du mois et c'est déjà la faim qui tord
Le corps, besoin élémentaire et le menteur
Fera un beau discours à 20 heures où l'positif est l'inventaire
Culpabilisation du demandeur d'emploi, plus de deux refus et plus de droit
Tant d'ouvriers déçus qui n's'réclament plus de droite
Le droit de travailler pour payer charges et loyers noyés dans les factures
Le cerf s'débat, pas le seigneur, le roi aggrave la fracture
Lorsque les vitrines qui font envie réussissent à nous faire croire
Que toute cette marchandise a plus de valeur que nos vies
Quand les discours ne tiennent pas leurs promesses
Alors que l'amalgame est fait entre précarité et paresse
Maladresse dans les mots et dans les gestes, y a l'opulence et puis le reste
Un peu de ferraille dans la poche
Juste ce qu'il faut pour ne pas perdre la face
Quand les vitrines reflètent nos visages envieux, on se casse
[Refrain]
[Pont (*2)]
Drôle d'époque, début de siècle, ça se bouscule et s'entasse
Au portail de la débrouille, dans la détresse de cette impasse
Drôle d'époque, début de siècle, ça se trahit dans l'brouillard
Ça baisse les bras, ça baisse la garde quand d'autres s'entraident et se préparent
[Refrain]
[Outro]
Un peu d'pognon, un peu d'travail, un petit crédit, un peu d'répit
Un peu d'poisse, un peu d'chance, un peu d'patience, un peu d'vacances
Un peu d'sexe, un peu d'amour, un peu d'soupirs, un peu d'sourires
Un petit bambin qui ne fait qu'grandir, un peu d'galères, un peu d'colères
Un peu de vide dans le frigidaire, un peu d'insultes, un peu d'trafic
Un peu d'fatigue, et deux-trois fautes, et deux-trois fautes, et deux-trois fautes
Un peu de taule, un peu d'mépris, un peu de mort, un peu de vie
Un minimum, un minimum, un minimum