[Couplet 1]
Je connais le mode de vie de vampire, ça va sans dire je connais les joies, les peines
Oui, tu m'as compris, j'ai purgé plus de trente piges dans les HLM
Là où les combines et les conflits des cons sont les convives de la haine
Là où les nantis et les bandits font que la colombe bat de l'aile
Que les corbeaux gardent haine, ragent et pensent qu'à becter
Marre de gober des miettes et se contenter d'un tas de restes, ils veulent le monde à leurs pieds
Faire le mille-million sans laisser de traces, de toute évidence, on le sait
N'est-ce pas, ici tout est bidon, la tête dans le guidon, ici les petits picolent, sans respect
Et marre d'entendre que les faux caïds mènent la danse, avec de gros calibres
Sur le bas ventre, pour eux de la cocaïne, y'en a trop, car trop qui ont le bocal vide
Et les parents, ça les-ça les traumatise, c'est effarant, c'est pour ça que trop balisent
Puis se focalisent sur les faux pas des tocards car trop rêvent de la loca vida
Marre que les couz' marquent le coup, rate le coche et du coup
Rappelez vous que ma génération ne peut pas croire que les mots font plus mal que les coups
J'reste debout avant que les vices d'Iblis m'agressent, que le peu d'patience que j'ai ne disparaisse
[Refrain]
Faudrait que j'quitte la tess
Loin des soucis, loin du ghetto
Loin des soupirs, loin des métaux
Faudrait que je vide ma tête, que le Dîn m’apaise
Et que je quitte la tess
Loin des soucis, loin du ghetto
Loin des soupirs, loin des métaux
Faudrait que je vide ma tête, que je disparaisse
Loin du ghetto
[Couplet 2]
Marre d'entendre qu'ils veulent ta place, puis que les mecs, face à face, nient
De voir que les mythos prennent place, que les polémiques messes-basses fassent leur nid
Marre de voir des chiens de la casse, des rapaces, faire la chenille
Au pied de l'immeuble d'une meuf qui a fait de son appart un chenil
D'entendre le voisin qui, trop tôt, bosse en mode perceuse, qui mériterait des parpaings
Mais marre d'entendre les motos-cross qui jouent le rôle de berceuse et de réveil matin
De voir que des potos lâches, trop relax, enfin, disons
Que certains auraient pu finir pros, dommage, finissent en promenade, en prison
Et marre de voir le temps s'écouler et débouler, j'en ai marre que le manque nous pousse à bout
Et de voir qu'on a toujours pas ce qu'on voulait, que le boulet à nos bask' est toujours loin d'être un atout
Et oui marre de voir des potes écroués et puis rouler dans le drame déguisé qui porte la cagoule
De se faire contrôler par des poulets, dans la foulée, à peine sortis de nos cages à poules
Marre des coups, des plaies, d'l'hemoglobine, rien à foutre de faire des compromis
Marre des fous des faibles, et puis des sous des traîtres, et la souterraine économie
Marre d'entendre le voisin du dessus qui kiffe sa fête
Avant que je ne craque, le frappe et lui brise la tête
[Refrain]
[Outro]
Dans l'vrai, j'pourrais te dresser toute une liste des choses qui nous poussent à vouloir quitter la cité. Mais ce sont ces mêmes choses qui font son charme et qui nous poussent à y rester. Reste à voir ce que l'avenir nous réserve