[Premier couplet]
Fils d’immigrés, d’un père et d’une mère colombienne
J’aurais dû être sur scène un chanteur de salsa mais manque de veine
La vie que je mène me fit changer de voie, mais trop de haine
Troquer mes congas pour un mic, faire du rap comme du sport
Contact, chaque claque, coup dur de la vie me font au fur et à mesure
Un pacte d’actes contre toute attaque, come back
Retour en arrière, retour en enfer
Autant de galères que de déceptions amères
Personne ne me fera taire, parler m’est vital comme respirer
Si demain un flic m’agresse soit sûr qu’il sera dans mon texte
Je vexe par mes réflexes, la rue a fait de moi ce que je suis, gars
J’aurais pu vendre du shit, faire du blé, j’ai préféré dealer des mots
Des rimes, m’ôter de l’anonyme, de toute faille
Me faire remarquer comme un graphe dans les rails
Du métro, au boulot trop d’idiots suivent le troupeau
Robots d’un système de prolos, faut sortir de là « Yo lo soi bovo »
Aujourd’hui je suis fat, video compact, porte de la marque
Le monde est devant toi n’attends pas qu’il débarque
[Refrain]
Le hip-hop mon royaume, mon home, sweet home
Pour lui j’ai combattu même avec des hématomes
Le hip-hop mon royaume, mon home, sweet home
Pour lui j’ai combattu même avec des hématomes
Le hip-hop mon royaume, mon home, sweet home…
[Deuxième couplet]
Seul devant ma feuille, un bic en main, un paquet d’années s’empilent
Voilà plus de six ans que je rappe, j’ai bossé pour ce vinyle/CD
CD qui me vaut une mémoire, un book des pages ma vie
J’ai pointé, étoffé mon souk pour être large aujourd’hui
Je ne regrette rien de ce que j’ai pu faire
Jette un regard amer sur certains amis d’hier
Bref, je suis vite devenu la référence, le chef
Le hip-hop mon royaume que je répartis en fiefs
FatCap, bombe, des tags au premier rap le temps passe vite
Depuis que je samplais sur ma cassette des beats
Le posse Nikoumouk mettait les toys à l’heure du beat
A l’époque j’étais bien trop petit mais rêvais d’être MC
Comme eux je n’ai pas baissé mon froc, tout pour le hip-hop
A peine je commençais que des faux producteurs me léchaient les bottes
Fuck la pop et toute sa camelote !
J’ai grandi parmi les menottes afin de tchatcher comme cela me botte
Garçon Old school, New school, là n’est pas la question
Mais qui se fait du pognon en rappant de sales chansons ?
Représente, représente 96, La Fourche, 18ème, gars, sur ma ligne 13
[Refrain]
[Troisième couplet]
Pour l’amour du rap, pour l’amour du mic
J’ai préféré être dans les bacs que sur les bancs de la fac
Chaque projet de ma vie prend enfin forme
Persuasif comme un magnum, je laisse au guag l’ultimatum
Mon album terminé, je gomme le premier, en sors un autre
Sortez le vôtre ! Je serais là pour celui qui se vautre
Hold-up, attentat, kidnapping de micro-test, MC d’ici
A l’assaut des scènes, des parties, radios, j’incendie tout Paris de mon…
La Cliqua mon crew du Fourchlin Zoo
Partout où nous avons été les gens se souviennent encore de nous
Joue mon disque, mixe enfin du bon rap hexagonal
Une vraie instrumentale et un style phénoménal
De quoi chauffer les ondes FM, QM, sur BPM de même flow
Molo, même en solo mon style sort du lot
J’ai toujours été là présent mais tu ne me voyais pas de l’ombre
Ma clique gît comme le pétrole en grand nombre
[Refrain]