[Intro]
Fais péter le vrai son thug !
Trackdilla, Housni !
Talents fâchés 4
[Couplet 1]
De de de un : y’a qu’un numéro 1
De de de de de deux : j’m’en bats les couilles d’eux
Je reste dans mon coin à rapper comme un haineux
Arrogant et teigneux, en hagra y’a pas mieux
J’chie sur la Star Ac’, mange avec le milieu
On est tous un peu des R.O.H.2.F en banlieue
De de de de de de de trois, ils veulent faire comme moi, de de de quoi ?
Confonds pas les boomerangs et les frisbees tu perdras tes doigts
T’sais bien qu’on lâche rien, sale chien
On m’retirait les fers des pieds d’où j’viens, v’là l’machin
Ils ont beau plagier les américains, j’rappe trop bien
Comme Lil Wayne, j’suis le rêve africain
Dans mon flow, un schizophrène qui fait vibrer les gangstas
Tellement chaud qu’on ferait fondre l’Alaska, braaaah !
Je commence là où ton hardcore s’arrête
J’les imagine à genoux, pleurant, criant : « arrêtes »
Leur micros s’enrayent tellement mon son les effraye
Wahou, wahou, j’suis en train d’violer tes oreilles
Le plus fort d’entre eux vaut pas l’plus pourri d’mes élèves
Showbiz, écoute, j’te baise
Que veux-tu que j’te dise ? J’t’ai pas attendu pour me révéler
Le rap français dort, à coups d’marteau je vais le réveiller
J’vais l’ensorceler, en mode claquettes dans les soirées select
Le 3.5.7 collé aux tablettes
Le premier qui veut test ou se mesurer
Aura l’droit à une dinguerie à censurer, démesurée
A la moindre maladresse, t’y passes, histoire de pèze, de tass
Maintenu en laisse : angoisse
Changes d’adresse ou règles en espèces, de justesse
Reste à ta place, ferme tes fesses, bosse, progresse, comme nous tu seras en place
Pas d’menace, sous-estime personne
Fumes en un, t’sais bien qu’y aura plus personne
N’essayes pas d’t’incruster sur l’podium
Tu veux ressusciter ? J’donne un showcase au funérarium
Comme l’Iran défiant à l’uranium
Que ta carrière suce ma bite en platinium
[Refrain]
H.O.U.S.N.I, la hagra du rap français
J’représente ceux qui me ressemblent
Qui a baigné dans mon son à baigner dans mon sang
R.O.H.2.F, la hagra du rap français
9.4, nique le rap game
Ceux qui ont la haine, on les malmène
[Couplet 2]
V’là le talent le plus fâché, la voix des enragés
Comme les marabouts on vit de notre magie
La rue : l’anarchie, ton rap : la démagogie
Quand mon stylo se vide, le monde fait une hémorragie
Les p’tits ne sont pas si p’tits, ils comprennent tout dès la tétine
Tiennent la Kalach’, rêvent d’être kamikaze en Palestine
En première ligne, fais la bise au suicide
Ressens l’adrénaline des braquages de Brink’s, des homicides
En compagnie de missiles
Amour et guerre, des coups d’queue, des coups d’feu à domicile
Hassoul, on mourra tous avant la fin du siècle
J’ai beau parler en mon nom, j’représente la pègre
Banlieue sud, aucune paire de couilles ne se lègue
On a du sang sur les mains parce que la rue à ses règles
J’veux pas changer le monde, faudrait charcler tout le monde
J’te dis qu’la paix refleurira que sur leurs tombes
On peut toujours l’ouvrir à l’ombre du système
Ma poésie, tu peux la lire entre les barreaux d’Fresnes
Les sirènes de ma voix les interpellent
Y’a qu’les murs qui sortent pas et les pendus qui manquent à l’appel
Le rap conscient n’a pas d’solutions à tes problèmes
Laisse les se branler, cracher sur eux-mêmes
Fuck le rap électoral et leurs idées
Qu’ils fassent pas mal au crâne avec leur moral, j’suis pas un rappeur téléguidé
On mérite tous de s’faire lapider
On prie pour que Dieu n’est pas fini d’nous guider
J’suis ni un sain, ni un héros
Mais mon hardcore est à la street ce que les shlags sont à l’héro’
Paro, écarte toi de l’instru
Ca rappe sec, ça respire plus
Crache pas sur les gamos, cousin
Si t’avais le cash t’en aurais d’jà un, hein ?
Ne fait pas l’saint si t’aimes les gros seins
Faire des sadaka ne fait pas d’nous des bons samaritains
J’regrette pas mes études, j’suis dans les pages Youtube
A la California love, fais péter l’Auto-Tune
J’sais faire que des gros tubes, mes couilles : j’les écume
J’fais briller le vécu, invaincu sur le bitume
La crise (la crise), ne m’empêchera pas de faire mes thunes
Faut qu’on encule Marianne, qu’on s’arrache sans rancune
La misère rêve d’une vie d’prince
La grande classe n’est pas haram et ne fait pas d’nous des pinces
Entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, y’a quelque chose qui coince
On assume, eux s’rabaissent comme des homo sapiens
J’me retrouve là où je devais être
Tu parleras de moi à ton p’tit fils plus que tes ancêtres
Enterres ton micro, tu peux rien y faire
Le cadavre des MCs flotte dans l’atmosphère
N’essayes pas de déminer mon champ lexical
Les racines du hardcore sont mes cordes vocales
[Refrain]