[Intro]
Dégoûté, les jeunes sont paumés, shootés
Par le tiékar ils sont envoûtés
Goûter aux délits, aux histoires de thunes
Si tu bébar, tu lépar, pour un regard, ils te fument
[Couplet 1]
Il vit pour la réput, court après l'oseille
En a perdu le sommeil, rentre au lever du soleil
À traîner avec ses potos, zoner, faire des rondes
Abonné à tuer l'temps, du bédo sous les ongles
Blunt dans le bec, crête sur la tête
Filtre sur l'oreille, sauce blanche sur son grec
Requins, casquette, dégaine insupportable
Siffleur de canettes, arracheur de portables
Rêverait d'un port d'arme, de tous les plomber
Lui qui a si peur que les murs puissent tomber
Insulteur de feukeu, dealeur de teuteu
De XXX, de XXX, racketteur de cheucheu
Parle mal aux anciens, insulte ses professeurs
Fait comme ses prédécesseurs
Ils prennent exemple sur les grands, et non pas sur leur père
Vie de tiékar, là où les p'tits sont dupèr
[Refrain]
Dégoûté, les jeunes sont paumés, shootés
Par le tiékar ils sont envoûtés
Goûter aux délits, aux histoires de thunes
Gosses impolis, même alcooliques, c'est du délire, enfin bon
Dégoûté, les jeunes sont paumés, shootés
Par le tiékar ils sont envoûtés
Goûter aux délits, aux histoires de thunes
Si tu bébar, tu lépar, pour un regard, ils te fument
[Couplet 2]
J'ai traîné dans les veuca, traîné sous les ponts
Dans les deux cas, cela ne m'a pas fait péter les plombs
Ça m'a juste immunisé à la tise et au bédo
Traumatisé par la vie, j'ai dû aiguiser mes chicots
Là à traîner, s'engrainer entre renois et bicots
Oui j'ai flairé mes études, car trop allergique aux dicos
Car y avait pas de lové, j'ai goûté au comico
Y avait trop d'choses à prouver et pas grand-chose dans le frigo
Et je suis passé par là, les jeunes sont de vrais cons
Ils vivent pour une rue et s'entretuent pour du béton
Tu penses que c'est ta tess, cesse de t'enrager
Si tu n'paies pas le loyer, tu s'ras forcé de déménager
Au bout du rouleau, dur de se sentir roulé
Ne sors pas la tête de l'eau, car ici on t'apprend à couler
Ils parlent de zonpri, en plus ils font les patrons
Parlent de leur département comme si c'était leur darron
Oui ils parlent de pépètes, font les vedettes
Car ils ont fait deux tête-à-tête et vendu deux trois barrettes
Les trois-quarts sont des trompettes, ils jactent mais ils paniquent
Ils n'savent que rouler des pètes et rouler des mécaniques
[Refrain]
[Couplet 3]
En dehors de la voyoucratie, ce sont des bourrins
Ils font preuve de diplomatie à l'aide d'un surin
Un peu zinzins, impulsifs, pleins de nouveaux périples
Des enfants terribles qu'aimeraient shooter le shérif
Eux, ils ne pensent qu'au biff, à foutre le rif, à mettre des gifles, quitte à finir à Ryfleu
Et l'oeil sombre est infecté
Et par la haine, rares sont les fois où une larme est éjectée
Ils parlent de guns, vivent n'importe comment
Messieurs les jeunes sont des bombes à retardement
Ils sont tricards, ne savent plus parler gentiment
Vivent à l'écart dans une jolie robe de ciment
Et marginal, le constat est effarant
Pendant que l'État rejette la faute sur les parents
Des gosses féroces, précoces et dupèr
Qui endossent les responsabilités du père
Eh ma frère, tu veux tout ken comme les grands l'ont fait
Prendre des thunes comme les grands l'ont fait
Laisser des traces comme les grands l'ont fait
Et puis niquer ta vie comme les glands l'ont fait
[Refrain]