[Couplet 1]
Du mal à garder mes conquêtes, et c'est pareil pour mes compères
J'le concède, c'est très con, mais j'converse qu'en comptant mes couplets
Mes poèmes sont du vent, parfois, j'me fous d'ta gueule
Pour te garder ; les inséparables ne bougent pas seuls
Disons qu'on est deux étrangers qui finiront par s'déranger
Parce qu'au final y'a plus de comédie que d'déhanchés
Tu voudrais savoir tout c'qui s'passe dans ma tête
Toutes ces choses que j'dis pas, que j'parle en proses dérisoires
La vérité : le jour où j'vais dans ton sens, c'est l'jour où tu t'casses
En pensant qu't'auras fait l'tour, tu préfères que j'sois là quand tu chiales
Alors arrête avec tes grandes phrases et tes "dis-moi tout"
On était bien, j'te disais rien pendant ces dix mois saouls
T'es amoureuse d'une version d'moi qui perd son poids
Ouais, versant d'la bière à chaque confidence, c'est un pas vers notre pierre tombale
Car, celui qu't'aimes, c'est l'mec qui t'a dragué mais, moi, j'suis l'gars d'après
Manipulateur acharné 'fonce-dé' dans l'canapé, même pas assez
Attentionné pour t'mériter, j'suis qu'un bâtard en vérité
En manque de tout, y'a qu'le silence pour m'délivrer
Alors, j'vais t'tromper, j'préfère qu'tu m'quittes pour c'défaut-là
Que tu m'comprennes, que tu t'écartes en t'disant qu'c'est plus raisonnable
[Pont]
J'me suis 'du-per', j'voulais dire un truc au début
Hey, l'chien qu'tu voulais ? À Truffaut j'l'ai vu
Espèce de salope, ok
[Refrain (x2)]
Prends pas la tête, on fait la paire même si j'parle pas des masses
J'ai passé l'âge des Athéna, mes états d'âme sont assez rares
Et ça fait quoi ? J'suis là pour toi, t'es là pour moi, si j'me décide
Baisons comme des autistes, aimons-nous comme des imbéciles
[Couplet 2]
Prends-moi la tête, j'comprends pas pourquoi tu m'parles pas des masses
C'est vrai qu'j'ai quelqu'un d'autre, mais c'est pas grave tant qu'y'a pas d'caméras
Est-ce qu'il faut que j'fasse des promesses pour qu'tu t'décides à m'expliquer
Si on est bons qu'à s'exciter, si tu vois notre complicité ?
J'ai pas décidé ça, cette complexité m'ramène des idées noires
J'fais pas mon cinéma, j'lui ai fait c'qu'elle méritait pas
Et, toi, t'es là à t'défiler l'soir, à m'éviter, soit
À varier les excuses, à m'négliger, quoi
On était bien, baisé comme des chiens, juré, j'étais sincère
Avant, tout était si simple, là, j'suis l'timbré qui déblatère
Et qui t'court après pour un verset naze, pour inverser la
Tendance, et j'tais rare, j'm'enfonce et j'dérape
C'est rare que j'l'admette mais j'deviens tout c'que j'déteste
J'redouble de prétextes pour t'imaginer en train d'jouir pendant qu'douze queues t'pénètrent
En fait, t'as bien raison : sans ça, j'serais passé à une autre
Même affabulée pour re-tromper la même, c'est pas fabuleux
Et c'est l'même schéma tout l'temps, légère insouciance
Fictive, hélas, très souvent, c'est inconscient
Victime de mon insolence, non, j'compte plus les fois où j'me prends la tête
J'ai pas mis d'espoir où il en fallait...
[Refrain (x2)]
Prends pas la tête, on fait la paire même si j'parle pas des masses
J'ai passé l'âge des Athéna, mes états d'âme sont assez rares
Et ça fait quoi ? J'suis là pour toi, t'es là pour moi, si j'me décide
Baisons comme des autistes, aimons-nous comme des imbéciles